Favoriser la santé mentale en entreprise : un levier concret pour la QVT
- Sophie Larat
- 1 sept. 2024
- 2 min de lecture
Introduction
Les troubles de santé mentale – anxiété, dépression, épuisement – affectent de plus en plus de salariés. Non pris en compte, ils ont des conséquences lourdes : baisse de productivité, désengagement, absentéisme. Pourtant, il est possible d’agir concrètement, au quotidien, pour soutenir ses équipes. Créer un environnement psychologiquement sain, c’est améliorer durablement la Qualité de Vie au Travail (QVT). Voici comment passer à l’action.
Pourquoi ce sujet est un enjeu en entreprise ?
Un salarié fragilisé psychologiquement est un salarié moins disponible, moins créatif, plus exposé à l’erreur ou au désengagement. Inversement, une culture de travail bienveillante, à l’écoute, augmente la rétention des talents, stimule la performance collective et favorise un climat de confiance. Et c’est un marqueur fort de votre responsabilité sociale d’entreprise.

5 actions concrètes à mettre en place immédiatement
1. Instaurer des rituels de dialogue régulier
Organisez des points hebdo ou bimensuels en tête-à-tête. Posez des questions ouvertes du type : « Comment vas-tu vraiment ? » ou « Qu’est-ce qui te pèse en ce moment ? ». L’écoute active est la première étape vers un soutien réel.
2. Détecter les signaux faibles
Formez les managers à repérer :
Des changements d’humeur ou de comportement,
Une baisse de concentration ou de productivité,
Un isolement soudain,
Des absences récurrentes.
3. Encourager les pauses et l’équilibre
Valorisez les pauses et le droit à la déconnexion. Rendez visibles les comportements sains (prendre des congés, faire une pause déjeuner réelle, etc.) en les incarnant vous-même.
4. Adapter le travail en cas de besoin
Proposez des ajustements personnalisés :
Aménagement des horaires,
Changement de bureau vers un espace plus calme,
Allègement temporaire de certaines responsabilités.
5. Lever le tabou de la santé mentale
Communiquez ouvertement sur le sujet : webinaires, partages d’expérience, diffusion des contacts utiles (EAP, RH, psychologue du travail…). Plus on en parle, moins c’est tabou.
Exemples d’application
Cas 1 : Julie, chargée de projet Après plusieurs semaines d’irritabilité et de retards, son manager initie un échange bienveillant. Julie évoque une surcharge mentale liée à sa vie personnelle. Une adaptation temporaire de sa charge de travail et un accompagnement RH lui permettent de retrouver équilibre et motivation.
Cas 2 : Équipe marketing Des tensions montent dans l’équipe. Un atelier collectif est organisé pour évoquer le stress au travail et co-construire des solutions (meilleure répartition des tâches, plages horaires de silence, etc.). Résultat : climat apaisé et productivité relancée.
Checklist finale à mettre en œuvre
Organiser un point individuel régulier avec chaque collaborateur
Former les managers à repérer les signaux de détresse
Mettre en avant les ressources internes d’aide psychologique
Créer une culture d’entreprise qui valorise le bien-être mental
Mettre en place un plan d’ajustement individuel pour les cas sensibles
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